• Chers Députés de Côte d'Ivoire, nous voulons compter sur vous pour doter notre pays, la Côte d'Ivoire, d'une loi nationale anti tabac forte et conforme à la Convention Cadre de l'OMS de Lutte Anti Tabac(CCLAT).


    Par cet acte non seulement vous allez préserver le droit à la santé publique des ivoiriens et des populations vivant en Côte d'Ivoire contre le tabagisme mais surtout vous allez sauver les générations présentes et futures contre ses effets. 


    Evitez toute collaboration avec les firmes de tabac (British American Tobacco, BAT, avec sa filiale SITAB et consorts qui ne cessent qu’à saboter la mise en œuvre de la CCLAT en Côte d'Ivoire. Leur ingérence dans la mise en œuvre de la politique de Lutte anti tabac n'est qu'une tromperie et une escroquerie morale. D'ailleurs, cette ingérence est interdite par l'article 5.3 de la CCLAT. 


    Nous voudrions Chers Honorables que vous refusiez de participer à la séance de formation initiée par BAT et consorts sur une éventuelle législation anti tabac.


    Ci joint un lien sur la dénonciation l’ingérence des firmes de tabac: http://amanien.info/actualite-5347-adoption-de-loi-anti-tabac-lacina-tall-previent-les-firmes-font-deja-de-la-manipulation.html


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  • Par: Richard D. Hurt, M.D.

    16 jan 2012

    Une étude publiée en ligne le 10 janvier dans le journal Tobacco Control a fait l'objet d'une forte publicité dans les médias en suggérant que le traitement nicotinique de substitution (TNS) est inefficace pour le traitement de la dépendance au tabac.

    L'étude s'est focalisée sur les rechutes chez les fumeurs ayant arrêté de fumer avec un TNS (avec ou sans conseil d'un professionnel de santé) ou sans TNS.

    La cohorte de 787 personnes, qui a diminué dans le temps, a été établie en 2001, et des entretiens par téléphone ont été conduits en 2003 et 2006.

    L'étude se concentre sur les individus qui lors de la première ou de la seconde vague d'entretiens avaient arrêté de fumer au cours des 2 années précédentes, et ont participé à l'entretien de la vague suivante.  

    Limitations de l'étude

    Premièrement, dans la plupart des essais cliniques randomisés, les taux de rechute sont similaires dans le groupe actif ou placebo après que le traitement ait été arrêté.

    La différence d'abstinence entre les groupes à un an est liée au fait que le traitement actif est plus efficace que le placebo à la fin de la période de traitement. Il n'est donc pas surprenant qu'il n'y ait pas de différence de rechute dans cette étude.

    Deux biais sont aussi en cause :

    • Biais de sélection. Les personnes décidant d'utiliser un TNS et/ou les conseils de suivi, sont susceptibles d'être plus dépendants et donc plus susceptibles de rechuter.
    • Biais de rappel. Les fumeurs qui rapportent avoir fait une tentative sans aide, se souviennent plus des tentatives qui ont duré longtemps et produit un meilleur résultat plutôt que les tentatives de courtes durées.

    Ceux qui arrêtent avec un traitement tendent à mieux se souvenir de toutes les tentatives – à la fois celles qui ont été courtes et celles qui ont marché. 

    Le fait de ne pas avoir ajusté les résultats à ce biais de rappel peut conduire à une conclusion erronée faisant croire qu'il n'y a pas de différences d'abstinence entre ceux qui ont arrêté sans aide et ceux qui ont utilisé un traitement. 

    Considérations pratiques

    Un nombre important d'études de populations a montré que le TNS a des effets positifs dans la population, mais certaines études n'ont pas confirmé ces effets.

    Cependant, les essais cliniques randomisés et contrôlés de tous les traitements médicamenteux autorisés dans l'aide à l'arrêt du tabac ont montré une meilleure efficacité et une meilleure tolérance que le placebo. 

    Etant donné ceci, nous pouvons conclure que lorsqu'il est utilisé correctement – au bon dosage et pendant la bonne durée – le traitement nicotinique de substitution aide réellement les fumeurs à arrêter de fumer.

    Prévenir les rechutes est une toute autre histoire dans laquelle interviennent de nombreux facteurs.

    En tant que professionnels de santé, nous pouvons augmenter les chances d'arrêt d'une personne et de maintenir une abstinence à long terme en adaptant le traitement à ses besoins et en offrant un suivi approprié.

    Le traitement vaut la peine

    Un autre argument avancé par les auteurs de l'article est que les gouvernements ne devraient pas prendre en charge les médicaments, car ce serait au détriment des autres initiatives de contrôle du tabac.  

    Mais, des résultats récents provenant de l'Ecole de santé publique et des services de santé de l'Université George Washington montrent que la prise en charge des traitements de la dépendance par le programme Medicaid (ndt : pour les plus pauvres) a produit de fortes économies – pour chaque $ dépensé pour le traitement, le programme a permis d'épargner en moyenne 3,12 $. 

    Ces économies pourraient alors être utilisées pour accroître la disponibilité des traitements et pour développer d'autres activités de contrôle du tabac.


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  • Entre 2005 et 2012, l’Uruguay a instauré une
    série de politiques antitabac fortes. En 2012, le gouvernement avait interdit
    la quasi-totalité de la publicité en faveur des produits du tabac, de la
    promotion et du parrainage des produits du tabac, adopté des interdictions de
    fumer dans tous les lieux publics et lieux de travail intérieurs clos, exigé
    l’apposition d’étiquettes de mise en garde illustrées couvrant 80 % des
    faces avant et arrière des paquets, utilisées tour à tour. Il n’autorisait
    qu’une seule présentation de paquet de cigarettes par marque et avait imposé
    l’obligation, pour les professionnels de santé, de prendre en charge la
    dépendance à la nicotine. À cela s’ajoutait une augmentation modérée des taxes
    sur le tabac. Ces mesures se sont traduites par un recul significatif des taux
    de tabagisme à l’échelle nationale.

    Une nouvelle étude
    publiée par l’U.S. National Bureau of Economic Research (bureau national de
    recherche économique des États-Unis) a montré que les politiques nationales de
    lutte antitabac mises en œuvre en Uruguay ont conduit à une augmentation
    significative de la probabilité pour une femme enceinte d’arrêter le tabac
    avant le troisième trimestre de grossesse, d’une part, et à une amélioration de
    la santé néonatale, d’autre part. L’étude a analysé les données d’un registre
    national répertoriant toutes les grossesses en Uruguay de 2007 à 2012.

    Principaux
    résultats :

    • · Entre 2007 et 2012, la proportion de
      fumeuses enceintes ayant arrêté le tabac avant leur troisième trimestre de
      grossesse a considérablement augmenté, passant de 15 % à 42 %.
    • · L’arrêt du tabac avant le troisième
      trimestre de grossesse s’est traduit par une augmentation du poids de naissance
      de 163 grammes, d’après les estimations.

    Les
    messages forts :

    • · Les politiques globales de lutte antitabac
      aident les femmes enceintes à arrêter de fumer.
    • · Les politiques globales de lutte antitabac
      améliorent la santé des nouveau-nés en encourageant les femmes enceintes à
      arrêter de fumer.

    Cette étude [en
    anglais] est disponible à l’adresse suivante :
    http://www.nber.org/papers/w19878.pdf?new_window=1

    Cette étude [en
    espagnol] est disponible à l’adresse suivante :
    http://www.fcs.edu.uy/archivos/0114.pdf

    Citation complète : Harris JE,
    Balsa AI, Triunfo P.  Tobacco
    Control Campaign in Uruguay: Impact on Smoking Cessation During Pregnancy and
    Birth Weight. Cambridge, MA: National Bureau of Economic Research
    (NBER); January 2014.

    Le National Bureau of Economic Research
    (bureau national de recherche économique) est une organisation de recherche
    privée, à but non lucratif et non partisane, basée aux États-Unis, et œuvrant à
    promouvoir une meilleure compréhension du fonctionnement de l'économie en
    diffusant des études économiques non biaisées à l’attention des décideurs
    politiques, des professionnels du monde des affaires et de la communauté
    universitaire.


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  •    
       

    Nous, organisations de la société civile engagées dans le contrôle du tabac réunies au sein du Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire (ROCTA-CI), protestons contre l’ingérence de l’industrie du tabac et ses activités de responsabilité sociale en Côte d’Ivoire, d’une part et à la couverture des événements de cette industrie par la presse gouvernementale qui n’est qu’une autre forme de publicité.

    Dans sa parution N° 14256 du 04 juin 2012, le quotidien Fraternité Matin a consacré dans la rubrique Développement communautaire un article à l’octroi d’un don d’une firme de tabac de 40 millions à des organisations de la société civile.

    De plus en plus, nous constatons que les firmes de tabac offrent des cadeaux ou même du matériel information aux cabinets ministériels.

    Loin d’actes de bienfaisance, ces dons ne sont qu’un achat de conscience et une stratégie de sponsoring et de publicité du donateur.

    En effet, l’industrie du tabac s’est rendue à l’évidence que l’Etat de Côte d’Ivoire est résolument engagé dans la lutte antitabac. Les signaux forts remarquables s’apprécient par les actions déjà posées, notamment :

    -          La validation d’Avant projet de loi anti tabac en mai 2012,

    -          La signature d’un Décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun.

    Au grand dam des manigances des firmes de tabac, la Côte d’Ivoire avait enfoncé le clou en ratifiant la Convention Cadre de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la Lutte Anti Tabac (CCLAT) à la date du 28 janvier 2010.

    Sachant que les Organisations de la société civile sont le substrat et le support diffus de la lutte contre la tabagisme, les tabac-producteurs veulent influencer ce processus et contre-attaquent. C’est ce qui justifie le déroulement de leurs stratégies désormais désuètes de pratiques de responsabilité sociale. Sauf que cette fois-ci la cible n’est plus seulement la jeunesse, mais les relais du gouvernement dans cette lutte que sont les ONG.

    L’intention des firmes de tabac est d’ores et déjà mise à nu. A cet effet, nous demandons à nos collègues de la société civile de ne point s’ériger en bras séculier des créateurs d’ennuis à la santé des ivoiriens et des habitants de Côte d’Ivoire. Notre sacerdoce a été et demeure le mieux-être des populations et nous le défendons à tous les niveaux à tous les prix.

    Par ailleurs, nous voulons hic et nunc interpeller les organes de presse de se faire promoteur et vulgarisateur de messages et d’informations vitaux pour la population et de se garder de couvrir de tels événements.

    Nous demandons au Gouvernement ivoirien d’interdire la responsabilité sociale des firmes de tabac et de la prescrire comme un acte de corruption.

    Enfin, nous mettons en garde l’industrie du tabac et ses acolytes des actes de distraction tenant à éloigner l’Etat de ses objectifs de développement durable.

    Nous terminons en rappelant à tous que la société civile n’est point une tribune mercantile ou lucrative mais plutôt de défense des droits fondamentaux des populations où figurent en bonne place le droit de chaque citoyen à la santé, à un environnement sain et au respect de sa dignité.

    Nous invitons tous à la vigilance et à dénoncer de tels actes en Côte d’Ivoire.

     Pour le Réseau des ONG Actives pour le Contrôle du Tabac en Côte d’Ivoire(ROCTA-CI)

     Le Président, Emails : rocta_ci@yahoo.fr  ou clucod_ci@yahoo.fr

     


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  • Ce décret renferme quatre grands groupes d’articles :

    • Articles 1 à 6: déterminent les lieux publics et les transports en commun où il est interdit de fumer.
    • Articles 7 : donne la possibilité d’aménager un espace fumeur soumis à autorisation conjointe des Ministères en charge de la Santé et de la sécurité.
    • Article 8 : oblige les responsables à apposer des signalisations.
    • Articles 9 à 11: prévoient des contraventions (15 à 100 000 FCFA pour les  fumeurs et 50 à 250 000 FCFA pour les propriétaires).

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