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  • 4 Avril 2012 | Genève - Après quatre années de négociations, l'organe intergouvernemental de négociation (INB), avec la participation de plus de 135 pays, mis d'accord sur un texte d'un protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac.

    "C'est un moment historique pour mondiales efforts de lutte antitabac, comme c'est le premier protocole à la Convention cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT OMS)", a déclaré M. Ian Walton-George, président de l'INB. «En acceptant le présent Protocole, les gouvernements ont réaffirmé leur engagement à protéger la santé publique et de s'attaquer au commerce illicite des produits du tabac."

    Lutte contre le commerce illicite du tabac

    Le Protocole fixe des règles pour lutter contre le commerce illicite des produits du tabac par le biais de contrôle de la chaîne d'approvisionnement. Il établit également ce qui constitue un comportement illégal et expose l'application et de mesures pour la coopération internationale.

    En vertu du Protocole, les Parties proposent d'établir un suivi global et un système de traçabilité des produits du tabac et a atteint un accord sur d'autres mesures, telles que les licences, la responsabilité, l'application, l'échange d'informations et l'entraide judiciaire. Ces mesures sont destinées à contrecarrer et finalement éliminer le commerce illicite des produits du tabac.

    Le commerce illicite augmente l'accessibilité et l'abordabilité des produits du tabac, contribuant ainsi à la propagation de l'épidémie de tabagisme, il est un problème mondial aux conséquences sérieuses pour la santé. Elle sape également les économies nationales et les politiques de lutte antitabac des gouvernements. Le protocole s'appuie sur et complète l'article 15 de la CCLAT OMS.

    Le protocole sera soumis pour examen et adoption à la Conférence des Parties à la CCLAT OMS à Séoul, République de Corée, en Novembre 2012.

    Une fois adopté, il serait devenu le premier Protocole additionnel à la Convention-cadre de l'OMS, qui est lui-même le premier traité de santé et seulement global négocié sous les auspices de l'OMS. Le Protocole entrera en vigueur après 40 ratifications.

    Il a également été convenu que le Secrétariat de la CCLAT OMS servira de Secrétariat du Protocole.

    Note :

    La CCLAT OMS a été adoptée par l'Assemblée mondiale de la Santé le 21 mai 2003 et est entré en vigueur le 27 Février 2005. Il est depuis devenu l'un des traités les plus rapidement et largement adopté dans l'histoire des Nations Unies, avec 174 Parties à ce jour.

    Le INB a été établi par la Conférence des Parties en 2007 et a tenu cinq sessions depuis lors pour achever les négociations, en plus de vaste travaux intersessions pour soutenir ces négociations.

     


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  • Au commencement, les cigarettes n'existaient pas.

    Lorsque Christophe Colomb est arrivé au Nouveau Monde, le tabac existait déjà mais pas encore sous forme de Marlboros.

    Ce n'est qu'à partir du vingtième siècle que les cigarettes sont devenues populaires. Aucun organisme de réglementation n'existait à l'époque et, de fait, leur usage est encore légale aujourd'hui.

    Durant cette période relativement courte, les cigarettes ont provoqué une épidémie de maladies totalement évitables.

    Pourquoi continuons-nous à tolérer l'existence des fabricants de produits du tabac ? La société tolère-t-elle l'existence de produits causant la mort de 60% de ses utilisateurs ?

    Selon le CDC (Centre de contrôle et de prévention des maladies), les cigarettes sont responsables de la mort annuelle de 450 000 personnes aux États-Unis. Ce nombre équivaut à trois Boeing 747 remplis de passagers s'écrasant tous les jours de l'année.

    Si trois 747 s'écrasaient le même jour, les gouvernements ne cloueraient-ils pas la flotte entière au sol jusqu'à la pleine résolution du problème ?

    Dès lors, pourquoi parlons-nous encore d'une réduction, plutôt que d'une élimination complète de l'usage du tabac ? Il est temps de songer à implémenter la phase finale de cette démarche.

    La planification d'une telle phase entrainerait une abolition totale ou quasi totale du tabagisme en une période relativement courte tout en imposant une dénormalisation de la consommation du tabac.

    Si un tel plan était mis en œuvre, le taux de mortalité associé au tabagisme serait rapidement réduit à zéro ou un chiffre approchant zéro.

    L'implémentation agressive d'une telle stratégie est largement justifiée puisque l'approche douce consistant à réduire la consommation est systématiquement retardée par l'industrie du tabac. Depuis longtemps, cette dernière a bien compris comment différer, neutraliser, bloquer, défier et révoquer pratiquement toutes les tentatives de contrôle normatif du tabagisme.

    En Nouvelle Zélande, un projet d'abolition totale de la consommation du tabac d'ici 2025 a été approuvé.

    Conformément à l'hypothèse selon laquelle la société est moralement et déontologiquement responsable de la protection des enfants contre les dangers connus, le projet Néo Zélandais est constitué des points suivants :

    •  Une augmentation des taxes sur les produits du tabac
    • Une réduction suivie d'une interdiction des importations des produits du tabac
    • Une interdiction du parrainage déguisé
    • Une prohibition des étalages et des distributeurs automatiques
    • Achalander les fournisseurs de tabac en produits de substitution
    • Restreindre les importations exemptées de droits de douane
    • Exiger des emballages simples
    • Utiliser les fonds provenant de l'industrie du tabac pour financer les traitements médicaux des maladies liées à la consommation du tabac
    • Élargir la disponibilité des traitements anti-tabac

    De nombreux pays se contentent de promouvoir une simple réduction de la consommation des produits du tabac.

    À Singapour, les dirigeants examinent un projet de loi visant à interdire l'achat ou la possession de produits du tabac aux personnes nées après le premier janvier 2000.

    En Islande, le gouvernement étudie la possibilité de fournir des cigarettes aux fumeurs seulement sur ordonnance.

    En Angleterre, les produits du tabac seront stockés hors de la vue du public à partir de 2012.

    Tous ces efforts vont évidemment dans la bonne direction. Cependant, si la Nouvelle Zélande est en mesure de mettre en œuvre un plan d'abolition totale, d'autres nations insulaires (pour lesquelles un contrôle des importations est facilité) telles que Singapour, l'Islande, L'Irlande, l'Australie et l'Écosse sont probablement capables d'en faire autant.

    Certaines personnes pourront penser qu'un plan d'abolition totale est extrême. Mais si  nous ne commençons pas à débattre de cette possibilité, nous n'atteindrons jamais nos objectifs.

    La responsabilité nous incombe de protéger les enfants du monde entier contre le carnage des maladies totalement évitables associées au tabagisme.

    Dr. Richard D. Hurt, chercheur en chef à Global Bridges, professeur de médecine au Collège de médicine, Mayo Clinic, directeur et fondateur du centre de dépendance à la nicotine de la clinique Mayo.


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  • Dans la lutte contre les drogues, les politiques de répression ont toujours été la solution préconisée par les gouvernements. Or ces politiques ne prennent pas en compte l’aspect culturel et traditionnel de ces drogues dans certaines régions du monde.

    Aujourd’hui, force est de constater le peu d’efficacité de ces politiques répressives, dont le principal résultat a été d’alimenter des guerres, et non de réduire la production. Il est temps de modifier ces politiques de répression qui n’ont pas donné de résultats positifs et qui ont souvent été l’occasion de graves atteintes aux droits de l’homme.

    L’Union Européenne parle de « politiques de réduction des risques ». Ces politiques promeuvent un mode de consommation « plus sain » et consistent à sensibiliser et informer les consommateurs sur les risques liés aux prises de drogues.

    C’est dans ce sens que l’ONG CLUCOD concentre tous ses efforts, dans un contexte post-crise et de reconstruction en Côte d’Ivoire.

    Avec l’appui financier de Drug Abuse Prevention Center (DAPC) du Japon et l’appui technique de l’ONUDC le CLUCOD entreprend la grande « Campagne de sensibilisation contre l’abus des drogues chez les jeunes de 15 à 35 ans de la commune d’ABOBO ».

    Abobo est la commune la plus peuplée d’Abidjan (une population qui avoisine les 1 500 000 habitants) sur les quelques 3 000 000 habitants d’Abidjan.

    Les problèmes économiques exacerbés par les conflits armés consécutifs aux querelles politiques ont créé un profond malaise social, en particulier chez les jeunes de 15 à 35 ans dont les perspectives d’avenir paraissent bouchées. La tendance est de se réfugier dans la délinquance, l’alcoolisme, le tabagisme, la prostitution et la drogue.

    A travers ce projet, ce sont vingt quatre (24) pairs éducateurs jeunes qui ont été formés en abstinence en matière de drogues (Life skills).

    D’autre part, deux mille huit cent quatre-vingt (2880) jeunes de 15 à 35 ans vont être sensibilisés.

    Enfin, douze (12) Clubs anti drogue vont être installés dans 12 quartiers de la commune d’ABOBO.

     

     


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